TRI DES DÉCHETS

La Directive européenne 2018/851 impose aux États Membres de rendre obligatoire le tri à la source des biodéchets au plus tard le 31 décembre 2023, la Région a décidé de prendre les devants et de rendre ce tri obligatoire en mai 2023, pour les ménages, mais aussi pour les entreprises. C’est-à-dire que les déchets alimentaires, (comme les déchets verts) ne pourront plus se retrouver dans les sacs blancs à partir de cette date.

Avec l’obligation de trier les déchets organiques à partir du mois de mai 2023 (plus d’infos sur la réforme Brudalex 2.0), les initiatives citoyennes sont plus que jamais les bienvenues pour faire vivre la circularité.

Pour y arriver, l’asbl Worms aide les citoyens, les entreprises et les écoles à composter. Créée en 2008, elle encadre quelque 200 composts de quartier lancés par des citoyens bruxellois… dont notre compost qui fêtera cette année ses 10 printemps ! En parallèle, l’asbl propose de nombreuses formations et campagnes de sensibilisation.

« Worms invite donc à réfléchir à une collecte plus respectueuse de l’environnement, sans pour autant se passer d’une installation de biométhanisation sur le territoire régional » peut-on lire dans un article paru en septembre dernier danse la revue Medor et consacré aux déchets (source).

Que faire de nos déchets organiques ?

« Je pense qu’avec une peau de banane, il faut faire de la terre, et pas de l’électricité », déclarait dans le même article Simon De Muynck.

Ce scientifique et coordinateur de l’opération Phos­phore1 nous apprend qu’actuellement 90 % des déchets organiques bruxellois sont encore incinérés. « Un véritable gâchis », se désole-t-il.

Quant à la biométhanisation, qui fait certainement partie des moyens à mettre en œuvre pour valoriser nos déchets organiques, elle est loin d’être une solution miracle (l’article de Médor vous en dira plus à ce sujet). Pour rappel, cette technique consiste à mélanger les déchets dans des digesteurs, puis à chauffer le tout à 40°C afin que les bactéries puissent transformer la matière organique en biogaz. Au terme du processus, on récupère un résidu utile à la fabrication d’engrais, le digestat ainsi qu’un gaz pouvant servir à la production d’électricité.

Back to Roots… à la recherche de solutions complémentaires.

Entre les composts de quartier et la solution industrielle que représente la biométhanisation, il y a un champ considérable de possibilités auxquelles les citoyens et collectifs locaux peuvent contribuer.

Devant le magasin « roots-store », avenue Michel-Ange à Bruxelles, est ainsi née une initiative qui pourrait par exemple nous inspirer. L’idée, comme l’illustre cette vidéo, est d’inviter les habitants qui viennent faire leurs courses, à déposer dans des bacs prévus à cet effet leurs déchets organiques. Ces derniers peuvent renvoyés au maraîcher bio qui livre le magasin : « la boucle est bouclée » comme aime à le déclarer Hannah Willsher, la cofondatrice du lieu. Mais nous pouvons également imaginer que ces bacs soient ensuite redirigés vers un compost de quartier ! Voilà en tout cas le premier magasin bruxellois qui met en œuvre la re circularisation de ses biodéchets.

Cette initiative vous inspire ? Vous avez une idée à partager ? N’hésitez pas à nous contacter pour que nous en discutions et tentions de la concrétiser ensemble !

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1 Le projet « phosphore » est le fruit d’une collaboration entre citoyens, experts et autorités régionales à travers Bruxelles Environnement.

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